Le mémoire, ce n’est pas simplement “un devoir” à rendre en fin de cursus d’audioprothèse (ou autre domaine), c’est avant tout une démarche scientifique qui consiste à choisir une thématique,  puis définir une problématique et enfin y répondre en utilisant un cadre scientifique : une expérience et un compte-rendu formalisé (un manuscrit). Voyons cela en détails.

La figure ci-dessous (Figure 1) résume le processus du mémoire.

Figure 1. Processus du mémoire. 

La thématique (ou le domaine) est la première étape du mémoire et demande à l’étudiant(e) de se poser la question  “Qu’est-ce qui m’intéresse ? “. Une fois cette question déterminée, l’étudiant(e) commence alors son travail bibliographique (aide dans la section bibliographique de MEMAU) où il/elle commence à réunir différentes sources bibliographiques (Wikipedia n’est pas un source!!!) afin d’en dégager une question précise et surtout savoir si la question n’a pas déjà été réalisée. Lors de cette phase, le maître de mémoire peut proposer une thématique et/ou un sujet et l’étudiant(e) devra réaliser son travail bibliographique.

L‘ expérience est le moment où l’étudiant(e) applique son protocole et récolte ses données. C’est souvent la première fois qu’un(e) étudiant(e) est dans ce contexte et le maître de mémoire doit vérifier que l’étudiant(e) soit à l’aise avec la passation de son protocole. Pour ce faire, il faut que l’étudiant(e) réalise une phase pilote, c’est-à-dire qu’il/elle teste son expérience sur des sujets (qui seront exclus de l’analyse). La phase pilote est capitale. “Une expérience qui se déroule bien du premier coup cache toujours un loup” avait coutume de dire mon chef d’équipe au CNRS. Durant cette phase (où la suivante), l’étudiant(e) devra réaliser l’analyse de ses données, les fameuses statistiques. Mais pas de problème, dans la section outils, un onglet statistique , il existe plusieurs tutoriels et exemples pour aider l’étudiant(e) à être le plus autonome possible.

La structure écrite représente la synthèse écrite de l’expérience ( problématique – passation et récolte de données). Pour aider l’étudiant(e) dans sa démarche, un template du manuscrit se trouve dans l’onglet templates. Il ne faut pas réinventer la roue, juste remplir les cases. La structure écrite ou manuscrit sera rappelée plus bas.

La soutenance orale (ou l’oral)  représente le dernier moment du mémoire et peut-être aussi le plus stressant. Cette phase est moins complexe qu’il n’y paraît puisqu’il s’agît ni plus ni moins que de vérifier si l’étudiant(e) a été à l’initiative de son mémoire. Cette phase se prépare dès le mois de septembre de l’année N-1 où le maître de mémoire doit commencer à questionner son étudiant(e) sur le sujet afin de vérifier qu’il /elle en connaît tous les tenants et aboutissants. Il n’y a pas de secret, un beau powerpoint avec de belles figures et beaucoup de répétition donneront une grande satisfaction du travail accompli ainsi qu’une diminution du stress et, in fine, une belle soutenance. Il existe aussi dans la section templates, un template pour l’oral.

Le manuscrit suit la structure d’un article scientifique : IMRAD pour Introduction – Matériels et Méthodes – Résulats/Analyses – Discussion. La forme la plus accoutumée à Cahors se trouve ci-dessous (Figure 2). Le maximum de page est fixé à 50 pages hors annexes et bibliographie. D’autres sections ont été ajoutés afin de rendre un document académique complet.

Après avoir vu la structure du manuscrit (Figure 2), chaque partie de IMRAD sera brièvement détaillée pour ne pas surcharger le maître de mémoire. Les figures 3, 4 et 5 reprennent les points clés du mémoire que chaque étudiant (e) doit avoir en tête lors de la rédaction de ce-dernier.

Figure 3. Intro et M&M. 

Figure 4. Exemple d’une figure pour le mémoire. Une bonne figure doit avoir un titre (Figure 1 …) , des titres sur les axes, une légende (ici NE et UHL) et des stats (ici ***).

Figure 5. Discussion et conclusion. La conclusion dans les articles scientifiques peut être confondue avec la discussion mais dans le cadre du mémoire, celle-ci représente une partie significative puisqu’elle répond à la problématique.

La philosophie de l’encadrement à Cahors consiste à mettre plusieurs jalons au cours de la 3e année afin de guider l’étudiant(e) finissant vers un mémoire de qualité. Pour cela, Cahors a mis en place 3 rendus (voir frise chronologique ci-dessus) : décembre afin de valider l’intro et le matériels et méthode pour que l’étudiant(e) se retrouve en janvier avec un protocole solide pour aborder son expérience. Le rendu du manuscrit fin juillet/début août et la soutenance courant septembre. Pour les deux derniers rendus, l’étudiant(e) pourra ne pas avoir la moyenne et donc potentiellement recommencer son année. Ces rendus sont donné à titre informatif et il existe d’autre moment où l’école (Cahors) validera le sujet du mémoire ou non.

Où trouver le format écrit et oral du mémoire ?

Dans la section Template de MEMAU pour l’oral et pour l’écrit. Il y a aussi des exemples. Il suffit de remplir les cases, pas de réinventer la roue. 

Définition claire du sujet

La validation du sujet se fait par l’école de Cahors en septembre/octobre. Pour les autres écoles, les dates ainsi que évaluations peuvent variées et ne sont donc pas mentionnées ici. A Cahors, il y a un travail en cours sur la problématique, un bullet point et un rendu en décembre (qui peut permettre d’ajuster le tir au besoin).

Les fameuses statistiques

A Cahors, il y a plusieurs cours dédiés aux statistiques et à l’analyse des datas ainsi qu’à la manipulation sous JASP (open source). De plus, il existe dans la section outils, un onglet statistique où se trouvent plusieurs tutoriels afin d’aider l’étudiant(e) à réaliser ses propres stats.

Mes données ne montrent pas de différences significatives

Ce n’est pas une erreur, c’est un résultat en soi en soi qu’il faudra discuter dans la partie discussion du mémoire.